Jackson Pollock est né le 28 janvier 1912 à Cody, dans le Wyoming, et il est décédé accidentellement le 12 août 1956, à The Springs (New York). Il est un peintre américain de l'expressionnisme abstrait, mondialement connu de son vivant.
Jackson Pollock a réalisé plus de 700 œuvres, peintures achevées, essais peints ou sculptés et dessins ainsi que quelques gravures.
Le nom de Pollock est également associée à l'introduction du style all-over de la peinture qui évite les points de l'accent ou des parties identifiables de toute la toile et abandonne donc l'idée traditionnelle de la composition en termes de relations entre les parties. La conception de sa peinture n'avait aucun rapport avec la forme ou la taille de la toile - en effet dans le travail fini, la toile a été parfois ancrée ou taillés en fonction de l'image. Toutes ces caractéristiques sont importantes pour la nouvelle peinture américaine qui a mûri dans les années 1940 et au début des années 1950.
Il semble chercher à concilier deux tendances de l’art moderne européen :
1- La tendance «formaliste» (Cubisme, abstraction) qui veut que la peinture soit d’abord peinture et
non illustration ou copie de la réalité ; qu’elle puisse se passer de sujet et être avant tout formes, surfaces couleurs …
2- Le Surréalisme auquel il emprunte l’idée que l’art est l’expression de l’inconscient de l’artiste.
Parallèlement il cherche des sources d’inspiration proprement américaines :
1- Les «muralistes» mexicains dont, entre autre, les grands formats l’impressionnent.
2- L’art amérindien auquel il emprunte certains thèmes (rapport à la nature, mythologie) ou certaines techniques (peinture au sol des indiens navajos)
Jackson POLLOCK


l'Art Institute of Chicago

Peggy Guggenheim Collection, Venise

Gouache et encre sur la composition du conseil. Ohara Museum of Art, Kurashiki

l'Art Institute of Chicago
Pollock abandonne la figuration : pour lui, la réalisation d’un travail expressif et signifiant ne passe plus forcément par la création d’images.
-Un très grand format. Il implique pour l’artiste un rapport physique au tableau pour l’artiste mais aussi pour le spectateur qui, s’approchant pour voir les détails, se trouve «projeté» au cœur de la peinture.
-De réaliser une peinture sans profondeur. Comme on l’a vu plus haut, pour Pollock la peinture est avant tout formes, couleurs, rythmes, disposés sur une surface plate, et non une « fenêtre » ouvrant sur un monde réel ou imaginaire.
-Une composition « all-over », c'est-à-dire d’une répartition égale des éclats de peinture sur l’ensemble de la toile qui accentue cette impression de planéité.
- Des couleurs austères ( bruns, noir, blancs, verts), qui peuvent certes évoquer, la nature mais qui cherchent surtout à éviter les effets trop séduisants ou décoratifs.
- L’utilisation de la technique du dripping.
-«Découverte» par Pollock en 1947, elle consiste à tremper le pinceau ou un bâton dans la peinture et à projeter ou laisser couler la peinture sur la toile posée au sol.
-Cette technique, comme la taille de la toile, fait de la peinture un exercice physique qui engage tout le corps de l’artiste. Le tableau devient alors comme la trace de cette performance gestuelle qui est tout aussi importante que le résultat obtenu.
-Cet engagement physique, qui limite la réflexion, et l’accomplissement de gestes répétitifs laissant une place au hasard doivent selon Pollock faire émerger des formes produites par sont inconscient. C’est pour cette raison qu’il refuse de parler d’«accident» : le geste n’est pas totalement hasardeux, il est guidé par une intention créatrice qui échappe en partie à la conscience du peintre.
La variété des traces de peinture, leur répartition égale sur la toile, les effets de rythmes obtenus, montrent d’ailleurs que Pollock garde en grande partie le contrôle de ses gestes.
Quelques photos des oeuvres de Pollock.
Voiçi une vidéo (anglais) sur la réalisation d'un de ses tableaux.